Exposition Phnom Penh- Musée de l’Hospice Comtesse

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Dans le cadre du festival Renaissance, une exposition centrée sur Phnom Penh (capitale du Cambodge) a été organisée dans la chapelle de l’Hospice Comtesse.

Cette fois, je ne parlerai pas du lieu en lui-même car je pense qu’il mérite un article à lui tout seul et pas un rapide récapitulatif de début d’article. Je me focaliserai donc sur l’exposition.


J’ai pour habitude de ne pas trop me renseigner à l’avance sur le contenu exact d’une exposition afin de me laisser la possibilité d’être surprise et de garder un œil neuf. Je n’avais donc pas d’idée précise en pénétrant dans la salle des malades de l’hospice comtesse. J’ai immédiatement été frappée par l’alignement de toiles colorées sur les murs blancs. A première vue, on se dit que cette exposition est principalement composée de peintures et de photographies.

Cependant au fur et à mesure que l’on progresse on découvre, quelques sculptures et objets ainsi que des vidéos. J’ai d’ailleurs particulièrement aimé les pièces design en rotin d’Em Riem. Ces pièces remplacent les traditionnels sièges et banquettes qui permettent aux visiteurs de se reposer, elles ont aussi le mérite d’amuser les plus jeunes (les plus vieux aussi d’ailleurs).

J’ai été étonnée de voir que certaines œuvres, qui initialement ne me parlaient pas du tout,  me touchent une fois les explications sur leur signification lues. Au delà de leur aspect esthétique, qui plaît ou non, c’est l’histoire et la culture du Cambodge qui sont racontées à travers ces œuvres, notamment la période de Pol Pot.

Les explications sont donc essentielles pour cette exposition et en plus des cartels, des médiateurs lille 3000 sont là si vous avez des questions ou si vous voulez des informations supplémentaires.

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L’exposition est séparée en trois parties: la première est composée en majorité de peintures, photographies et vidéos (avec quelques installations, sculptures), la deuxième partie est située dans le cœur de la chapelle et présente trois œuvres de Sopheap Pich. La dernière partie n’est pas dans la salle des malades/chapelle mais dans une autre pièce, il s’agit de la partie qui aborde directement la période où les Khmers rouges étaient au pouvoir. Une vidéo (« l’image manquante » de Rithy Pah) réalisée avec des figurines en terre glaise est particulièrement bouleversante. Une partie des figurines et décors utilisés pour la vidéo est présentée ainsi que deux séries de photographies (tirage argentique).

Dans la première partie, certaines œuvres m’ont touchée, d’autres pas du tout (malgré les explications), dans la seconde partie, seule la figure du Buddha m’a plu, il m’a fait penser à un fantôme hantant le cœur de la chapelle. Pour ce qui est de la troisième partie, l’atmosphère est différente, plus lourde, et c’était, pour moi, la partie la plus intéressante.


En ce qui concerne les points négatifs de cette exposition: malgré sa taille, la plupart des œuvres sont des peintures ou des photographies accrochées aux murs, j’ai regretté le manque de diversité.

Il faut également préciser qu’il s’agit véritablement d’une exposition d’art contemporain, pour ceux qui ne sont pas réceptifs à ce type d’art, ça risque de ne pas leur plaire. Personnellement, ce n’est pas ce que je préfère mais comme je suis curieuse de nature, ça m’intéresse et ici, le côté découverte d’une culture et de l’histoire d’un peuple m’a plu.

Si le lieu de l’exposition est l’hospice comtesse, vous ne pouvez pas visiter le musée avec votre billet pour l’exposition temporaire, c’est d’ailleurs une billetterie séparée. Il est dommage qu’un billet duo n’ai pas été mis en place pour ceux qui n’ont jamais visité le musée de l’hospice comtesse. Néanmoins, le billet de l’expo temporaire donne tout de même le droit à une réduction pour voir la collection permanente du musée. Cette séparation explique en partie le coût peu élevé de l’exposition (4€ tarif plein, 2€ réduit). Je trouve que c’est vraiment peu cher si l’on calcule en fonction du temps passé dans l’exposition (j’ai dû y passer une bonne heure).

A noter que trois installations Lille Renaissance se trouvent à l’hospice comtesse: un lotus géant et la caravane Meert sont dans la cour et « le ramasseur de rêve » un graff coloré est situé à proximité de l’entrée.

2 réflexions au sujet de “Exposition Phnom Penh- Musée de l’Hospice Comtesse”

  1. Bon l’art contemporain ce n’est pas trop mon truc non plus, mais je dois dire que ça a l’air intéressant. Après je ne vais pas mentir, le lieu en lui-même m’intéresse beaucoup plus ! J’ai hâte de voir ton article à ce sujet 🙂

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