Dernièrement, je suis allée visiter l’exposition Textifood au Musée d’histoire naturelle de Lille. Il s’agit encore d’une exposition présentée dans le cadre de Lille 3000 mais elle n’avait pas été initialement prévue pour le Musée d’histoire naturelle. A l’origine, elle a été organisée pour le pavillon France de l’exposition universelle de Milan 2015 dont le thème était « Nourrir la planète, énergie pour la vie » .
Comme l’explique lille 3000:
Textifood dans la lignée des expositions Futurotextiles présente des fibres issues d’espèces végétales voire animales, dont une partie est comestible et l’autre est utilisée pour la création textile. […] Ces fibres textiles viennent de tous les continents. Elles sont étudiées par des chercheurs du monde entier afin de répondre aux besoins d’une planète de plus en plus responsable.
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Lorsque j’ai entendu le nom de l’exposition et que j’ai vu l’affiche (notamment l’ananas), je me suis demandée pendant un instant s’il s’agissait d’une exposition de vêtements faits à base de nourriture, ce qui s’apparentait à du gâchis. Mais bien vite j’ai réalisé que cela s’inscrirait forcément dans une démarche durable et en effet, c’est le cas.
La plupart des tenues/ objets présentés pour cette exposition sont créés à base de fibres qui intègrent les résidus de récolte. Les matériaux sont très variés: composite de lin, collagène de poisson, soie de bananier, fibre de lait etc. Certains sont vraiment surprenants. J’ai particulièrement été impressionnée par la robe faite en matière organique fermentée, issue des dépôts que l’on trouve dans les bouteilles de vin rouge et celle issue du procédé de fabrication de la bière (la fermentation de la bière est matérialisée pour lui donner l’aspect d’une matière textile).
Non seulement l’exposition présente de nouveaux matériaux, mais elle aborde également les nouvelles technologies avec des textiles qui absorbent la chaleur, protègent des UV ou récupèrent une partie de l’énergie produite par le corps humain. On retrouve notamment ces technologies pour les vêtements de sport, mais pas seulement, les basiques de tous les jours, type débardeurs, sont également concernés.
J’ai apprécié le côté interactif de l’exposition, car si on ne peut évidemment pas toucher les tenues exposées, on peut toucher certains matériaux ou habits placés dans des casiers. Une description est faite de ce matériau, les « ingrédients » de base sont présentés et la réalisation placée dans un casier en dessous.
En bref, c’est une exposition très intéressante qui ravira les curieux (intéressés par les nouvelles technologies ou non). Le seul bémol est sa petite taille! Je suis arrivée 30min avant la fermeture du musée et j’ai eu le temps de visiter la majeure partie. J’aurais tout de même souhaité pouvoir m’y attarder plus longtemps mais le musée ferme ses portes très tôt: à 17h!
Comme pour les autres expositions de Renaissance, vous avez jusqu’au 17 janvier pour aller la visiter.
Ah oui je me souviens de cette exposition, mais finalement c’est bien différent de ce que l’on pensait. En tout cas ça a l’air vachement intéressant. La robe mauve est crée à partir de quoi?
Elle est fabriquée à partir de matière organique fermentée, issue des dépôts que tu trouves dans les bouteilles de vin rouge.