Rien de particulier de prévu ce dimanche? Ça tombe bien c’est Happy Day « Word Music » à l’Opéra de Lille! Happy Day, késako? Non vous n’entendrez pas Pharell Williams en boucle (quoique, on sait jamais…), ce sont les chansons et brèves de Jacques Rebotier qui sont au programme. Vous ne connaissez pas ce compositeur? Moi non plus, c’est l’occasion de le découvrir!
Selon le programme de l’Opéra:
Jacques Rebotier écrit une musique libre, expressive, souvent liée au texte, ou virant au théâtre instrumental. Jeux de langage, formes, glissements du son et du sens, son travail porte avec précision sur tous les aspects du phrasé et de l’articulation, intonation, accentuation, rythme, débit.
Dit comme ça, on se demande ce que ça peut donner mais ça m’intrigue. Je suis curieuse de voir comment ils vont mettre ça en musique. D’ailleurs il n’y aura pas uniquement les « brèves » de Jacques Rebotier mais également des chansons d’autres compositeurs:
Joe Dassin, les Platters et qui d’autre encore seront de la partie ? L’on se surprendra à reconnaître (ou pas) les chansons détournées passées à la moulinette de Jacques Rebotier pour le Quatuor Tana et la contrebassiste Anne Gouraud.
Ce Happy Day c’est aussi (et surtout?) l’occasion de se promener (gratuitement!) dans l’Opéra et de le découvrir sous un autre jour. Nous pourrons explorer une bonne partie de l’intérieur du bâtiment puisque six espaces de « concerts et surprises musicales » ont été délimités (grand foyer, grande salle, rotonde, foyer de la danse, studio des chœurs, studio). Dans ces différents espaces, des Duo, Trio, Quatuor et ensemble de musiciens se succéderont. Les visiteurs pourront donc flâner d’un espace à un autre.
Rendez-vous donc dimanche à l’Opéra pour une déambulation musicale. Je vous donnerai mes impressions en début de semaine prochaine!
Retrouvez toutes les informations sur cette journée spéciale ici
Je reviens tout juste du Happy Day Word Music de l’Opéra. Je suis contente d’y être allée et d’avoir découvert un nouveau concept, un nouveau compositeur. Pour faire simple, je vais vous expliquer le pour et le contre selon moi (et mes goûts).
Les plus:
-Cet événement m’a permis de découvrir l’Opéra de Lille où, j’ai honte de le dire, je n’étais encore jamais allée. Mais pour ceux qui l’ont déjà visité ou ont déjà assisté à une représentation, vous découvrirez cet endroit autrement. Les représentations étant dispersées en plusieurs endroits, j’ai pu monter au cinquième étage, pénétrer dans le « studio » un espace qui, je pense, ne doit pas être accessible très souvent. Je suis également entrée dans la Grande Salle et passée par le Grand Foyer. C’est un lieu magnifique, je regrette d’avoir loupé la visite pendant les journées du patrimoine!
-Les concerts et « surprises musicales » étaient assez variés, je ne dirais pas qu’il y en avait pour tous les goûts (parce que clairement ça ne peut pas plaire à tout le monde) mais il y a quelques parties que j’ai vraiment appréciées.
-J’ai d’ailleurs bien ri pendant le 9ème concert « autres chansons ». Jacques Rebotier a beaucoup d’humour et ne se prend pas au sérieux. Il a transformé l’été Indien de Joe Dassin en « été moyen », chanson où il fait le récit de ses mésaventures lors de son escapade amoureuse à « l’hôtel près du port ». Il parle d’une plage recouverte d’algues vertes, d’un chalutier passé récemment et d’une certaine Erika… Il soulève des points d’actualité comme le réchauffement climatique et la disparition progressive de la biodiversité en chantant « la Jument de Michao« . Il chante « J’entends le loup…. ah bah non il n’y a plus beaucoup de loups » et continue avec le renard et la belette. Il conclut par « Ce blaireau de Michao a tout ratiboisé » Sous l’apparence d’un discours léger, d’une chanson populaire remaniée, il soulève de véritables problématiques actuelles. Pollution, réchauffement climatique, disparition de certaines espèces sont autant de points qu’il aborde l’air de rien.
-Je tiens à souligner le talent de conteur de Jacques Rebotier, il sait capter son auditoire.
Les moins:
-C’est vraiment très spécial et franchement déroutant comme « musique ». D’ailleurs il ne s’agit pas réellement de musique pour moi mais plutôt de théâtre musicalisé, j’irais jusqu’à parler de musique de l’absurde parfois. J’ai trouvé quelques similitudes avec le théâtre de l’absurde: le jeu sur les répétitions, les silences, les phrases très courtes voire des mots uniques, le langage de tous les jours…
-Il y a certaines brèves auxquelles je n’ai pas du tout accroché, déjà je ne comprenais pas forcément les mots criés et cela manquait parfois cruellement de musicalité.
-Même si j’ai apprécié les concerts n°9 et n°2, ils ne m’ont tout de même pas plu de bout en bout. J’ai préféré la seconde partie du n°9 et la première du n°2. Je n’ai pas tellement accroché aux deux concerts que j’ai pris en cours dans le Grand Foyer, manque de musicalité je pense.
-Les problèmes d’exactitude du programme sont aussi embêtants. Si l’on se fie au programme, 7 musiciens devaient être présents pour le concert n°9 or ils n’étaient que deux.
Beaucoup de personnes sont venues à l’Opéra ce dimanche, dont une grande partie de famille, j’ai vu énormément de jeunes enfants qui semblaient captivés. J’ai même entendu une petite demander à sa mère s’il y avait une suite et répondre « chouette » quand cette dernière lui a répondu par l’affirmative. Le côté loufoque doit plaire aux enfants, cela ne m’étonne pas tellement.
Bref, je ne regrette pas d’y être allée parce que j’ai vraiment aimé explorer l’opéra et certaines parties m’ont vraiment plu. Après, cela reste un style très particulier et je n’ai pas toujours accroché.
Ça donne envie ! Hâte de lire tes impressions 😉
Ce qui est drôle, c’est que hier soir je suis allée sur le site de l’opéra de Lille pour voir ce qu’il y avait d’intéressant et j’ai vu ça. Il faut bien avouer que ça devient inquiétant XD. J’ai hâte d’avoir ton avis sur cette journée ! 🙂