Le parc du château du Vert-Bois, un trésor caché

J’ai déjà évoqué ce parc dans mon article sur les balades faisables en hiver sur la métropole. Je vous en avais alors parlé très rapidement pour vous dire qu’il est ouvert en hiver mais, bien sûr, la période idéale pour le visiter est d’avril à octobre pour profiter pleinement des arbres et arbustes fleuris et de sa riche palette de couleurs. J’ai souhaité vous parler un peu plus en détail de cet endroit pour vous raconter son histoire et vous en donner un meilleur aperçu.

Un peu d’histoire…

Situé à la frontière entre Bondues et Marcq-en-Barœul, ce parc est géré par la Fondation Prouvost Septentrion, fondation créée en 1975 par Anne et Albert Prouvost, une famille bourgeoise d’industriels. Dans quel domaine ? Le textile évidemment! Leur fortune remonte à la création d’une usine de peignage de laine à Roubaix en milieu 19e. Passionné de voyages, d’art et de de culture, le couple crée la Fondation en charge du château du Vert-Bois, du parc de 60 hectares et du village des métiers d’Art.

Les origines du château sont bien plus anciennes puisque son existence au Moyen-Âge est attestée. Au 15e siècle, il y avait apparemment un manoir et une ferme fortifiée installés sur une ancienne motte féodale. Les bâtiments que l’on peut voir actuellement sont bien plus récents : 17e pour la conciergerie et 18e pour le château. On peut lire la date de 1743 sur le fronton du porche de la conciergerie mais cela correspond à la date de modification de l’édifice et non de sa création. D’ailleurs ce bâtiment est dans un pur style régionaliste: avec une haute tour-pigeonnier, pierres et briques. Vous observerez que de nombreuses grandes fermes de la région ont une tour-pigeonnier similaire.

Je vous passe les détails de machin-truc a acquis le château, bidule l’a racheté et on résume : le château a brûlé en 1583 d’où la reconstruction au 17e dont la conciergerie est le témoin. Le proprio du 18e (un chevalier, excusez du peu) fait de gros travaux d’aménagement : le corps de logis, les douves, les parterres, les vergers… Bref, la version idéale d’une maison de plaisance de l’époque. Le trisaïeul (c’est bon, vous l’avez?) d’Albert Prouvost achète le Vert-Bois et ce dernier s’y installe avec son épouse en 1944. C’est ensuite que l’histoire de la fondation commence.

Le parc du château

L’entrée du parc se fait par le village des métiers d’art. C’est un endroit absolument charmant, installé dans une ancienne ferme : la Ferme des marguerites. On y trouve d’ailleurs toujours, poules et coqs et canards qui gambadent librement sur les ruelles pavées. Que ce soit en été ou à noël, ce petit village a un charme fou. Vous y trouverez 20 artisans: poterie, calligraphie, meubles, bijoux, c’est très varié (la liste complète ici). D’ailleurs je vous ai déjà parlé des céramiques de Valérie Fortin dans cet article et j’avais évoqué la Galerie Septentrion dans cet article sur Art up.

A l’entrée du jardin, vous vous retrouvez directement face aux sculptures « l’humanité en marche » de Dodeigne. En effet plusieurs œuvres sont disséminées dans le parc, on trouve aussi des celles de Herzi et de Pierre Charlon. L’humanité en marche vous rappellera probablement d’autres installations de l’artiste, notamment dans le jardin du LaM ou au centre de la Fontaine devant le Palais des beaux-arts de Lille. J’aime beaucoup ce mélange sculptures et nature mais ce que j’adore au Septentrion c’est la possibilité de déambuler librement avec vraiment très peu de monde autour de soi, voire carrément personne.

C’est le parc parfait pour flâner, il y a un nombre incalculable d’allées où vous pouvez vous perdre. Parfois vous aurez l’impression d’être en forêt, parfois le sentier débouchera sur un vaste espace de pelouse pour vous offrir une belle perspective. Au fur et à mesure des mois vous pourrez profiter de l’allée des magnolias, l’allée des cerisiers du japon, les roses autour de la gloriette… Je n’y suis pas encore allée en automne mais je n’ai aucun doute que le parc doit être sublime également à cette saison. Ce n’est pas forcément le type d’endroit où vous trouverez des parterres de fleurs très travaillés (comme à Barbieux et JB Lebas), l’intérêt de ce parc c’est ce côté bulle nature hors du temps. Si vous êtes un grand passionné de flore vous serez enchanté de découvrir une telle variété d’arbres venant d’un peu partout dans le monde : Peupliers d’Italie, Erables de Norvège, Tulipiers de Virginie, Sophora du Japon et j’en passe.
Bref, vous l’aurez compris, j’adore cet endroit et chaque nouvelle visite m’apporte son lot de découvertes.

Informations pratiques:

  • Entrée payante 2€20 pour les adultes / 1€70 pour les étudiants / gratuits pour les moins de 11 ans.
  • Parc fermé les lundis ainsi que le 25 décembre et 1er janvier. Détail des horaires ici.

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