J’ai visité ce musée pour la première fois lors de sa construction dans le cadre de mes études. On nous en avait fait sa promotion, nous vantant son modernisme, son design et son côté ludique. Autant vous dire que j’avais de sacrées attentes quand j’y suis retournée la semaine dernière en covoiture-art pour le visiter véritablement (oui, parce que la première fois c’était une coquille vide brut…que du béton). Alors le musée a-t-il répondu à mes attentes? Je vous raconte ça…
Comme l’indique son nom, ce lieu d’exposition est divisé en 2 espaces: le musée en lui-même qui présente les collections et le parc archéologique qui devrait être une reconstitution de bâtiments médiévaux et espaces paysagers. Pourquoi « devrait être »? Tout simplement parce que le parc est actuellement inexistant, les travaux pour l’aménager n’ont pas encore commencé. Ah si pardon, les travaux ont commencé le « bornage » selon les informations que j’ai pu trouver. Toujours est-il que, concrètement, on ne voit encore rien. C’est donc une première déception pour moi qui m’attendais à visiter tout un lieu dédié à l’archéologie. (Histoire de bien nous narguer, ils ont fait la maquette du futur parc en légos, sympa).
Je n’ai pas immédiatement réalisé que le parc n’était absolument pas aménagé (ni construit). C’est la gratuité du musée qui m’a interpellée, j’ai donc demandé la raison et l’on nous a informé que c’était dû à l’absence du parc. Malgré la déception, j’ai commencé la visite par l’exposition temporaire « clin d’oeil » qui est une série de photos de la région vues du ciel. Je ne vais pas m’étendre sur cette exposition: elle ne m’a pas particulièrement emballée même si j’ai trouvé quelques photos sympas.
Pour ce qui est de l’exposition permanente, elle se situe à l’étage et est divisée en fonction des grandes périodes historiques. Les catégories sont facilement reconnaissables puisque à chacune correspond sa couleur. L’organisation est simple: pour chaque catégorie, plusieurs textes racontent l’histoire globale de la période puis, plus précisément, dans la région et le douaisis. Des objets de la période correspondante sont exposés ainsi que des maquettes recréant l’habitat de l’époque. Pour chaque période, une réplique d’un ou plusieurs objets a été créée pour permettre de toucher et d’observer de plus près.
Ce qui m’a dérangée dans cette scénographie c’est son côté ultra-classique, sans surprise. Je m’attendais à quelque chose de moderne, d’innovant et de ludique et ce n’est pas franchement le cas. Le côté ludique est partiellement présent mais insuffisant à mon goût et le côté moderne est quasi-absent, pour un musée qui a été construit il y a 2 ans ça me paraît sidérant. J’ai eu l’impression d’un manque de créativité et d’originalité, c’est franchement frustrant. De plus, il y a énormément de texte à lire (je dirais même trop) ça décourage un peu et honnêtement, je n’ai fait que le survoler.
Alors est-ce que tout est négatif dans ce musée? Bien sûr que non, les espaces interactifs comme « coin du chercheur » sont ludiques et cassent un peu la monotonie. J’ai particulièrement apprécié la vidéo sur l’histoire de Douai (dans la dernière partie, sur le Moyen-Âge) qui est projetée sur une sorte de table carrée à relief. Elle nous raconte l’évolution de la ville de manière très concrète et c’est toujours plus parlant avec un visuel de ce type plutôt qu’un long texte accompagné de 2 ou 3 images. Les maquettes qui montrent l’évolution de l’habitat et des villes/villages sont aussi très bien faites, c’est presque là-dessus que je me suis le plus attardée.
Malgré ma grosse déception il y a quelques éléments positifs (déjà il est gratuit…) pour le musée en lui même et surtout pour le futur parc. J’espère qu’il sera rapidement bâti et qu’il correspondra véritablement à la description (et aux dessins) qui en est faite.
Encore une fois, j’ai opté pour la solution covoiture-art pour me rendre à Arkéos. Dès que l’on sort de la Métropole et qu’on ne possède pas de voiture, il est difficile (et long) de se rendre dans ces lieux culturels. Par exemple, Arkéos est accessible en bus avec la ligne Douai-Lille des bus Arc-en-ciel mais au lieu de prendre 30min, le trajet dure 1h15, ce qui est une sacrée perte de temps (sans compter que si vous loupez le bus, vous êtes bon pour attendre 1h, en espérant que ce n’était pas le dernier).