William Kentridge, l’exposition du LaM à ne pas louper!

Mardi soir je me suis rendue, en compagnie de Corine , au vernissage de l’exposition William Kentridge « Un poème qui n’est pas le nôtre ». J’avais vu les affiches de l’exposition fleurir un peu partout dans les rues de la métropole et elles avaient déjà attiré ma curiosité. Donc quand j’ai vu que Corine se rendait au vernissage j’ai décidé de la rejoindre pour découvrir cet artiste à la renommée internationale.

Le vernissage s’est ouvert avec un discours de l’artiste nous exposant sa vision de l’exposition, comment il l’a envisagée (une extension de son cerveau, une prolongation de son atelier) et ce qu’il a voulu partager (une rétrospective de l’ensemble de son parcours). Il n’est pas si courant que ça d’avoir la chance que l’artiste soit présent pour le vernissage j’étais donc particulièrement ravie d’être venue. S’en sont ensuite suivis les discours typiques plus ou moins politiques avant que nous puissions enfin découvrir l’expo.

Commençons par le commencement: qui est William Kentridge?

Honnêtement, je n’avais jamais entendu parler de cet artiste et c’est avec un réel plaisir que je l’ai découvert. Kentridge est né en Afrique du Sud d’un père bien connu puisqu’il s’agit de Sidney Kentridge, l’avocat de Nelson Mandela pendant son procès de Treason Trial en 1956. Forcément quand on a un père qui défend Neslon Mandela, on ne peut qu’être touché par l’injustice de l’Apartheid, être révolté par le racisme et engagé pour les grandes causes sociales.

Artiste touche à tout, William Kentridge lutte pour ses convictions à travers son art. Il est parfois comparé à Léonard de Vinci tant il explore les différentes formes d’expression: dessin, théâtre, animation, performances… C’est l’ensemble de ces genres artistiques que l’on retrouve dans « Un poème qui n’est pas le nôtre ». On voit rarement des expositions centrées sur un seul artiste qui soient aussi variées!

Je ne vais pas vous faire l’ensemble de sa biographie puisque d’autres le font bien mieux que moi, vous pouvez donc retrouver plus d’informations sur son parcours sur le site du LaM et dans l’article de Corine.

Une plongée dans l’univers de l’artiste

Lorsque l’on entre dans l’expo, on pénètre directement dans l’univers de l’illustrateur, c’est immédiat grâce à la très belle scénographie imaginée pour l’expo. Je parle d’illustrateur dans un premier temps puisque c’est les œuvres auxquelles nous sommes confrontées dans la première salle: de grands panneaux illustratifs avec peu de couleurs: marron, noir, blanc, et quelques rares touches de violet ou de bleu. J’ai trouvé ces réalisations pleines de vie et d’humanité. Dès la première pièce j’étais touchée par son travail. Ce sentiment n’a fait que se confirmer dans les pièces suivantes.

On découvre ensuite dans les pièces suivantes l’étendue de la créativité et pluridisciplinarité de l’artiste. Je pense qu’il n’y a pas une seule pièce où l’on ne retrouve un minimum d’interaction avec le visiteur à travers des vidéos ou des installations immersives. Dessins, tapisseries, vidéos, sculptures… le tout se mêle admirablement au fil des pièces. Au-delà de la variété des œuvres présentées, chaque pièce est un petit univers à lui-seul et l’on passe de l’un à l’autre à travers des couloirs de bois installés pour l’occasion.

Un grand bravo pour la mise en scène non pas juste des œuvres mais de toute l’exposition. Autant c’était une de mes petites critique sur l’exposition Matisse, autant ici c’est une réelle réussite! On reconnait à peine le musée du LaM, il a été transformé pour l’occasion et j’ai trouvé qu’en plus de mettre en valeur les œuvres, l’utilisation du bois rendait le musée plus chaleureux (oui en temps habituel, je le trouve un peu froid avec tout ce blanc : murs, carrelage). En tout cas cette expo donne vraiment à voir le talent de metteur en scène de l’artiste (mes photos ne mettent même pas tellement en valeur la scénographie).

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J’ai bien aimé également que la maquette de l’exposition soit installée (déjà parce qu’avec Corine, cela nous  a permis de vérifier que nous avions bien fait toutes les salles), c’est l’occasion de découvrir le côté « coulisses » et c’est très chouette.

Je ne vous en dit pas plus et vous laisse aller découvrir les nombreuses surprises que vous réserve la visite. En revanche, prévoyez un peu de temps puisqu’en allant vraiment très vite (à cause de la foule), il nous a tout de même fallu 1h. Je pense que pour la visiter « correctement », en s’attardant sur les œuvres et les vidéos il faut compter 2h. Comptez un peu plus si vous voulez également visiter la partie collection permanente et bloquez votre après-midi s’il fait beau cela vous permettra d’admirer les sculptures dans le parc du LaM puis de vous promener ensuite dans le parc du héron (l’exposition s’étalant pendant tout le printemps ça tombe plutôt bien!)

(aller, c’est cadeau, voilà un dernier aperçu de l’expo, une installation immersive un poil hypnotisant).

Infos pratiques:

L’exposition vient tout juste de démarrer, vous avez donc jusqu’au 5 juillet pour aller la découvrir.

Horaires :
du mardi au dimanche de 10 h à 18 h

Tarifs :
Tarif plein : 11€
Tarif réduit : 8 €

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